Les jours se suivent et se ressemblent
Viens le jour de la visite chez le gastro enterologue du CHU. Bonne nouvelle, le scanner fait quelques jours avant ne montre plus de collection pancréatique. Le médecin me dit que c'est très bien, et que ca serait bien de continuer les piqures de sandostatine pendant encore un an. A ma tête, il devine que ca ne m'enchante pas du tout. Je lui explique que les effets secondaires me transforment en zombie, mais que si c'est absolument nécessaire, je le ferai. Il a pitié de moi et me dit que finalement, ca sera sans (grand ouf de soulagement dans ma tête). Il me demande de voir le chirurgien d'ici 3 mois pour un nouveau contrôle, et me laisse partir. Il en a fini avec moi.
Je reprends le travail quelques jours après. La derniere injection fait toujours effet, je n'ai donc pas trop mal, et j'ai des vertiges plutots baleses. J'ai l'impression que les effets de chaque injection sont à chaque fois plus important. Tant pis je fait avec.
Lors de la visite médicale demandée par mon employeur, j'explique au médecin toute mon histoire. Je termine en lui disant que la sandostatine c'est fini. Pour lui, il n'y a donc plus à s'inquieter pour la conduite de véhicule. Par contre en attendant que les effets de la dernière se termine, il me conseille fortement de me mettre en arrêt. Je cogite longtemps, mais je capitule devant les arguments de mes amis. Le médecin (remplacant) est très compréhensif et m'arrete de nouveau 10 jours.
Les effets secondaires disparaissent enfin, mais c'est pour mieux laisser le champ libre aux douleurs. Je suis en manque d'acupan (qui de toute façon ne fonctionne plus), donc petit tour chez mon médecin traitant. Devant l'inéficacité de l'acupan, il me préscrit de la morphine. Et il me demande d'aller voir le chirurgien, pour définir enfin l'origine des douleurs. La morphine devient ma nouvelle meilleure amie. Aucun effet secondaire, et des douleurs qui deviennent très supportables.
Comme ils commencent à bien me connaitre dans le cabinet de chirurgie digestive, j'ai rdv deux jours plus tard. A cette occasion, le chirurgien m'explique qu'il ne croit plus beaucoup à l'intestin abimé lors des drainages, car si c'était le cas, les douleurs n'auraient pas été calmées par la sandostatine. Il est donc possible que mon pancréas continue à fuire, pas assez pour créer une collection, mais suffisament pour attaquer les tissus alentours. Il me propose donc 4 solutions : continuer la sandostatine et serrer les dents, tout arrêter et serrer les dents, réopérer le pancréas pour faire une nouvelle suture étanche, ou mettre une durite entre le pancréas et l'intestin, comme déjà évoqué cet été. Mais avant ca, pour écarter déninitivement une breche colique, il me demande de faire un coloscanner. Et dans l'interval il va voir avec ses confreres du CHU pour déterminer la meilleurs solution.
Mon moral à zéro et moi pensons sincerement que l'on n'en finara jamais de cette histoire ...